Romy Eisemberg

de Sherif Awad
Romy Eisemberg

– Je viens d’une famille d’artiste (musique et cinéma, mais pas mode), donc j’ai toujours évolué avec un rapport à l’art très présent. J’avais l’habitude d’aller dans les studios d’enregistrement ou sur les plateaux de tournage quand j’étais petite. Ma mère étant musicienne, j’ai pris des cours de violon, de piano, de solfège et de danse.
– Enfant, le 1er artiste dont j’étais fan c’était Mickael Jackson. Adolescente, ça a été un peu de tout, selon l’âge et mes influences du moment. J’ai grandi avec MTV donc mes influences étaient les stars qu’on voyait sur cette chaîne, rien de très génial au fond. Heureusement mes parents écoutaient Stevie Wonder et Ray Charles, ça m’a sauvée des cochonneries qu’on entendait ou qu’on voyait à la télé. Puis grâce à ma tante, j’ai pu découvrir le cinéma indépendant, et j’ai découvert qu’il n’y avait pas que Paris et Hollywood. Heureusement, car les films américains et les films français sont quand-même les plus mauvais.
 
– Je ne crois pas qu’il y ait d’apprentissage à être artiste. On est artiste ou on ne l’est pas. Ensuite, la technique ça s’apprend, ça c’est évident.
 
– La célébrité ne m’a jamais intéressée. Aujourd’hui j’ai travaillé pour les plus grandes marques et magazines. J’ai fait mes preuves. Ce qui m’excite aujourd’hui, c’est de travailler avec des artistes que j’admire, ou avec des amis parce que je sais qu’on va passer une bonne journée. Mais le reste, la renommée, les paillettes, le nombre de followers, je m’en fous totalement.
 
– Le défi principal du genre versus la profession est de ne pas se faire abuser, surtout pour les filles qui sont jeunes, ou pour les moins jeunes mais qui sont très fragiles. Il y a tellement de pervers dans le milieu de la mode. Les filles se sont abusées sexuellement de façon régulière, et leurs agences sont complices…
 
Romy Eisemberg
– Dans mon pays, la France, le monde de l’art est un goulag ! Il faut connaître un tel ou un tel, coucher avec telle ou telle personne… sinon bonne chance ! Que ce soit la télé, le cinéma, la musique, la mode, ce ne sont pas les meilleurs qui sont mis en avant, mais les enfants de star, ou le cousin du producteur, ou la meilleure amie de la productrice. Pour les autres, il faut s’acharner au travail pour réussir à se faire une petite place au milieu de tous les “fils de”.
 
– J’aborde les projets de façon professionnelle. Je vais me coucher tôt avant un job. Je suis à l’heure. J’ai une tenue de travail adéquate. Et je fais très bien mon travail.
 
– Oui j’ai plein de projets, mais pour le moment c’est secret… chut !
 
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